Grands détectives

Les enquêtes en France

Jean-Baptiste Adamsberg
L'homme aux cercles bleus (1992)

Fred Vargas

 

Un personnage peu banal, ce commissaire Adamsberg,
avec sa manière bien à lui d'abandonner son bureau en pleine journée pour marcher dans Paris, regarder, flâner, errer sur les quais de la Seine sans jamais profiter de ces heures de répit pour mettre de la cohérence dans ses idées.
Ces innocents rituels ont pourtant leur importance. Echaudé par une carrière déjà bien entamée, Adamsberg est un patient.
Dans sa fausse torpeur, il guette l'instant, inévitable selon lui,
où les assassins seront amenés à traverser son territoire, pour conduire ses enquêtes avec une extrême rapidité.
Avec une atmosphère digne des meilleurs films de Henri-Georges Clouzot (Louis Jouvet aurait campé à merveille ce commissaire aussi tranquille qu'imprévisible), forte d'une écriture simple et teintée d'ironie, Fred Vargas tisse trois intrigues d'une égale efficacité. Ici, pas d'effets spectaculaires, ni d'indolentes digressions. La romancière a l'art de faire partager en quelques touches l'intimité de ses personnages, leurs passions comme leurs déraisons,
tout comme elle brosse un tableau incroyablement vivant d'un Paris populaire appartenant davantage au passé qu'au présent.
Trois nouvelles tout aussi alertes que ramassées, dont on s'imprègne avec un égal bonheur.
 

 
L ' homme aux cercles bleus
Éditeur : Viviane Hamy
(9 mars 1996)
Note de l'éditeur: " Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? "
Depuis quatre mois, cette phrase accompagne des cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de Paris. Au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, patte de pigeon...
Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent : un maniaque, un joueur. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite sont de mauvais augure. Il le sait, il le sent : bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique. Il n'a pas tort. Un matin, c'est le cadavre d'une femme égorgée que l'on trouve au milieu d'un de ces cercles bleus.

 
L'homme à l'envers
- Prix 813 Roman français 1999
éd. Viviane Hamy, 1999

L'action se situe dans les Alpes.
Protégés, surveillés, les loups dans la réserve des Abruzzes prospèrent, passent les frontières et font des dégâts. Des brebis sont égorgées et les paysans commencent à gronder.
Puis c'est Suzanne Rosselin, une fermière, figure locale du village de Saint-Victor-du-Mont que l'on retrouve égorgée, indéniablement par un loup.
Les battues se transforment en une chasse au loup-garou. Le problème se fait épineux et l'angoisse monte.
Lawrence Donald Johnstone, l'un des plus fervents défenseurs des loups que tous les habitants de la région souhaiteraient voir morts, un robuste et silencieux canadien, spécialiste des grizzlis, a été envoyé dans la région quelques mois auparavant pour réaliser un film sur les loups. Il est tombé sous le charme de Camille Forestier, la fille de l'inoubliable océanologue de L'Homme aux cercles bleus , qui s'est posée dans la région où elle compose de la musique et fait de la plomberie.
Le commissaire Jean-Baptiste Adamberg, à Paris, est mis au courant par les informations télévisées qu'il regarde fasciné par ses propres souvenirs d'enfance pyrénéenne...

 
Coule la Seine
éd. Viviane Hamy, 2002
Trois nouvelles noires à couper le souffle
« Durant les deux semaines qui suivirent, aucune lettre anonyme ne parvint au commissariat. Jean-Baptiste Adamsberg, qui s'était pris à guetter l'heure du courrier avec une passion très inusitée chez lui, avait passé par toutes les phases de l'amour dépité, de l'espoir à la rumination. »

 
Les quatre fleuves (en collaboration avec Edmond Baudoin)
éd. Viviane Hamy, 2000
Quatrième de couverture : Toujours campé sur Ses rollers, le jeune Grégoire Braban et son ami Vincent s'adonnent avec plus ou moins de bonheur au vol à la tire. Ce jour-là, à Saint-Michel. ils arrachent la sacoche d'un vieux. Trente mille balles. Le gros lot. Mais la sacoche est lourde de bien autre chose.
Autre chose d'assez dégueulasse. Le sac du vieux, Grégoire, c'est la boîte de Pandore. Il y a tous les péchés du monde là-dedans. Au soir, Vincent est assassiné, la cuisse lacérée de quatre coups de lame. Le commissaire Adamsberg s'inquiète de cet étrange dessin. Le tueur à la serpe, celui que la rumeur a surnommé Le Bélier vient-il de signer son quatrième meurtre ?

 
Pars vite et reviens tard
éd. Viviane Hamy, 2001
Paris, an 2000. Le commissaire Adamsberg est intrigué par des 4 inversés, peints sur les portes intérieures de différents immeubles de la capitale.
Sur la place Edgar-Quinet, Joss Le Guern s'apprête à faire sa criée du matin.
Depuis quelques jours, un client anonyme dépose, dans l'urne du crieur de nouvelles, des messages mystérieux, voire incompréhensibles. En français du XVIIe siècle, parfois même en latin, ces annonces suivies font de plus en plus froid dans le dos.
À quel fléau ancien, si terrible qu'on ose à peine en murmurer le nom, les messages obscurs font-ils référence ? Faut-il les prendre au sérieux, ou sont-ils simplement l'œuvre d'un illuminé ? Ou les deux ?
Pendant que la panique de la contagion gagne les Parisiens, Adamsberg, aidé d'une poignée de singuliers érudits, tente de cerner la personnalité d'un tueur aux visages multiples.
Symboles mystérieux, messages anonymes annonçant un fléau imminent... La psychose guette Paris. Réalité, affabulation ou folie ? Un polar qui annonce un fléau devenu bien réel : la psychose liée aux attaques bactériologiques.

Enigme qui conduira vers un passé pétri de peurs médiévales et de situations biscornues. C'est dans l'étude des textes du xvie siècle que réside la solution.

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  Page mise à jour le 23 mars, 2008